L’origine des notes de la musique & son historique

10/04/2017 13:00

Histoire de la notation musicale

Pour nommer les notes de musique, la musique occidentale utilise deux systèmes différents, selon le pays :

            •  le premier système, inspiré de l'Antiquité, utilise les premières lettres de l'alphabet. Il est en vigueur, dans deux variantes simplifiées (ne différant que par la désignation du si), dans les pays anglophones et germanophones;

           • le second système utilise les syllabes d'un chant latin. Il a été élaboré pendant la deuxième moitié du Moyen Âge et il est en usage en France, en Italie, etc…

 

Allemagne et pays germanophones

Angleterre et pays anglophones

France, Italie, etc.

C

C

do

D

D

E

E

mi

F

F

fa

G

G

sol

A

A

la

H

B

si

 

Notation en lettres

Au VI° siècle, Boèce (ce philosophe latin dont la pensée est souvent décrite comme faisant le lien entre l'Antiquité et le Moyen Âge).

Il fut l'instigateur du système littéral en musique. Chaque lettre représentant une note de la gamme, en commençant par la note référence de 440 Hertz, autrement nommée : la. 15 lettres se succèdent ainsi, chaque lettre suivante nommant la note conjointe ascendante ; utilisait les lettres de l'alphabet pour désigner les notes dont il parlait, mais commençant toujours à la lettre A, quelle que soit la note : on ne peut pas vraiment parler d'une notation, puisqu'il n'y a aucun lien stable entre les lettres et les notes.

C'est le Dialogus de musica du début du XI° siècle, erronément attribué à Odon de Cluny, qui fixe à sept le nombre de lettres utilisées, de A à G, pour dénoter l'octave de La à Sol. La forme des lettres est variée (A à G) selon les octaves, comme suit (la description du traité ne monte pas au-delà de aa) :

            •  lettres capitales pour la première octave : A, B… G ;

            •  lettres minuscules pour la deuxième octave : a, b… g ;

            •  lettres minuscules redoublées pour la troisième octave : aa.

On ajouta la lettre grecque gamma « Γ » pour étendre la notation et désigner la note sous le A, de laquelle provient le terme de « gamme ».

Aujourd'hui, les pays anglophones utilisent les lettres de A à G, la gamme commençant par le C (Do). Les germanophones et certains pays scandinaves et slaves utilisent le H à la place du B (pour le Si français), le B représentant le Si bémol dans leur système.

A    B     C    D     E    F     G

La   Si   Do    Ré   Mi   Fa   Sol

A savoir : la notation alphabétique était en usage avant la trouvaille de Guido d'Arezzo, mais elle montrait des limites en matière de mémorisation et de chant. Elle est pourtant encore d'actualité dans les pays anglo-saxons et en Allemagne notamment. 

source : https://choeurslava.free.fr/divers/origine_des_notes_de_musique.html

 

Notation italienne et française : Ut, ré, mi, fa, sol et la

Guido d'Arezzo (990/1050) est un moine bénédictin. Dans sa communauté religieuse de Pomposa (Italie), il forme les jeunes chanteurs et poursuit ses études de musique liturgique.

Il deviendra théoricien de la musique en inventant la solmisation, ancêtre de notre solfège. Il s'agit en fait de l'aboutissement de sa démarche d'enseignant. Car pour faciliter et accélérer l'apprentissage du chant à ses élèves, il a voulu mettre au point une méthode plus simple et efficace que ce qui existait.

Au XI° siècle, Guido d'Arezzo a l'idée, pour nommer les notes de la gamme, d'utiliser des syllabes d'une hymne liturgique fameuse, l'hymne des vêpres de la fête de la Naissance de Saint Jean-Baptiste. Cette hymne est écrite en strophes de forme sapphique : les trois premiers vers, composés de deux hémistiches (de cinq et six pieds, respectivement), sont complétés par un quatrième vers, plus court, de cinq pieds. Guido d'Arezzo a utilisé la première syllabe de chacun des six premiers hémistiches de l'hymne (ut ré mi fa sol la) pour son système de solmisation. Ce système ne fait pas correspondre exactement un nom à une note, mais donne une position dans l'hexacorde.

Dans les pays de langue romane (français, italien, espagnol, portugais), cette appellation s'est imposée face à la notation alphabétique utilisée dans les pays germaniques ou anglophones. Voici la première strophe de l'hymne en question :

Hymne des premières et secondes vêpres de la fête de la naissance de Saint Jean-Baptiste (24 juin)

Utqueant laxis                                                                                   Pour que puissent

Resonare fibris                                                                                  résonner des cordes

Mira gestorum                                                                                   détendues de nos lèvres

Famuli tuorum                                                                                   les merveilles de tes actions,

Solve polluti                                                                                      enlève le péché

Labii reatum                                                                                     de ton impur serviteur,

Sancte Ionaes                                                                                   ô Saint Jean

                                                                                                                     

                        Paul Diacre

 

L'utilisation de rimes internes (« laxis » « fibris », « gestorum » « tuorum ») complique légèrement le sens du texte, comme c'est fréquemment le cas dans les hymnes liturgiques latines. En guise d'introduction aux strophes subséquentes qui décrivent le récit évangélique entourant la naissance de Jean, la première strophe sert d'invitation aux chantres  : « Afin que tes fidèles puissent chanter les merveilles de tes gestes d'une voix détendue, nettoie la faute de leur lèvre souillée, ô Saint Jean. »

L'origine de la musique associée à ce poème est moins claire; il en existe d'ailleurs plusieurs versions, suivant des traditions liturgiques diverses. Il est possible que la variante romaine soit une création de Guido d'Arezzo lui-même, ou le réemploi d'une mélodie existante. Les six premiers vers commencent par des sons qui forment une gamme montante, sur les syllabes ut, re, mi, fa, sol, la.

 

source : https://medieval.mrugala.net/Musique%20medievale/Origine%20du%20nom%20des%20notes%20de%20musique.htm

source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_notation_musicale

Si (ajouté du XVI° siècle)

La note si, dont le nom est composé avec les deux initiales du dernier vers de l'hymne, Sancte Iohannes, a été ajoutée à la fin du XVI° siècle. Cet ajout a été attribué à divers auteurs, notamment à Anselme de Flandres.

 

Do (transformation d’ut au XVII° siècle)

L'ut a été transformé plus tard en do, plus facile à énoncer en solfiant. Il fut un temps où on attribuait l'invention du mot « do » à Giovanni Maria Bononcini, au XVII° siècle, qui l'aurait formé d'après la première syllabe du nom du musicien italien Giovanni Battista Doni ; cela est cependant incorrect, car le do est déjà attesté chez Pierre l'Arétin en 1536, c'est-à-dire bien avant la naissance de Doni.

Certains suggèrent plutôt que Do viendrait de la première syllabe du mot latin Dominus (le Seigneur).

Le do est la seule note de musique à avoir changé de nom. Le nom ut est cependant conservé dans les termes techniques ou théoriques. Ainsi, on parle par exemple de trompette en ut, de clé d'ut, de contre-ut pour le chant ou de concerto en ut mineur.

 

Altérations (bémol et bécarre)

Le si (B dans la notation anglaise) a été, dans la théorie médiévale, le seul degré de la gamme admettant une altération et pouvant donc prendre deux formes :

            •  bémol (♭), c'est-à-dire b rond, B « mou » (« moll » en allemand) ;

            •  bécarre (♮), c'est-à-dire b carré, « dur ».

source : https://www.lesaviezvous.net/histoire/l’origine-des-notes-musicales-do-re-mi-fa-sol-la-si.html

 

Un peu d'Histoire maintenant…

HAUTE ANTIQUITE

9ème siècle av. JC

Orient

Premières traces d'indications mélodiques sur des tablettes sumériennes

- Signes cunéiformes placés à gauche d'un poème religieux

  > 5 signes pour indiquer la manière de chanter

 

ANTIQUITE

5ème siècle avant JC

Grèce / Occident

Premières traces de notation musicale

- Une notation alphabétique

> 16 lettres pour deux octaves et 1 ton

 

HAUT MOYEN ÂGE

Occident

(590) Premiers textes officiels fondateurs

- Pontificat de Grégoire qui codifie le chant liturgique pour toute l'Eglise

(751) Réforme de la liturgie

- Instauration du pouvoir carolingien qui devient aussitôt protecteur de la papauté

  > De liens politiques puis culturels naît le chant romano-franc, c'est à dire le "chant grégorien".

(8-9ème siècle) Développement de l'écriture musicale sous l'influence et l'essor du grégorien

- Apparition des Neumes (accents, virgules, points) en marge des manuscrits

   > De plus en plus d'indication de mélodie, ton et durée

(11ème siècle) Guido d'Arezzo met en place les prémisses du solfège

- Fixation de la portée à 4 lignes

   > Les neumes prennent une place précise sur les lignes

- Invention de la solmisation (et attribution de noms propres aux notes)

(12ème siècle) Apparition de la notation carrée

-     Les neumes se transformes en signes carrées. Les notes deviendront rondes avec l'apparition de l'imprimerie...

 

Charles Lame, 5C

Sources

https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_notation_musicale

https://www.lesaviezvous.net/histoire/l’origine-des-notes-musicales-do-re-mi-fa-sol-la-si.html

https://medieval.mrugala.net/Musique%20medievale/Origine%20du%20nom%20des%20notes%20de%20musique.htm

https://scribium.com/lise-pathe/histoire-des-notes-de-musique-2y92sp

https://choeurslava.free.fr/divers/origine_des_notes_de_musique.html

Sujet: L’origine des notes de la musique & son historique

Aucun message nʼ a été trouvé.

Nouveau commentaire